Les Dorures
Par ‘’dorure’’, nous entendons ici uniquement la dorure à la feuille.
Ceci exclut :
- les procédés de dorure ou d’argenture par placage au mercure, par galvanoplastie ou par électrolyse.
- la dorure à chaud sur cuir, qui relève du métier du relieur-doreur ou du gainier-doreur.
- la dorure sur verre, porcelaine, etc. moyennant cuisson.
Pour être précis, il faudrait parler de ''métallisation à la feuille’’, car ces feuilles peuvent être
- d’or (de différentes nuances en fonction des alliages, depuis l’or blanc 12K jusqu’à l’or presque pur 23,75K),
- mais aussi d’argent, de palladium, de platine, de cuivre, de laiton, d’aluminium, …
La ‘’dorure à la feuille’’ est un art millénaire, dont les différentes techniques se sont précisées au fil des temps pour atteindre leur plénitude au 18° siècle. D’autres techniques plus récentes sont néanmoins venues compléter ces pratiques ancestrales.
En effet, visant à l’origine à donner à l’objet en bois l’aspect de l’or massif (cf. le sarcophage de Touthankamon), la dorure a progressivement élargi ses horizons et les supports concernés : en peinture (retables, icônes, brocarts, …), en décors (lambris, décors en stuc, …), en extérieur (statues, éléments de façades ou de toitures, grilles, balcons, …), en miroiterie (feuille d’argent), en décoration intérieure, et en design contemporain.
Parallèlement, l’évolution des techniques du battage de l’or a permis d'obtenir des feuilles de plus en plus fines.
Ceci exclut :
- les procédés de dorure ou d’argenture par placage au mercure, par galvanoplastie ou par électrolyse.
- la dorure à chaud sur cuir, qui relève du métier du relieur-doreur ou du gainier-doreur.
- la dorure sur verre, porcelaine, etc. moyennant cuisson.
Pour être précis, il faudrait parler de ''métallisation à la feuille’’, car ces feuilles peuvent être
- d’or (de différentes nuances en fonction des alliages, depuis l’or blanc 12K jusqu’à l’or presque pur 23,75K),
- mais aussi d’argent, de palladium, de platine, de cuivre, de laiton, d’aluminium, …
La ‘’dorure à la feuille’’ est un art millénaire, dont les différentes techniques se sont précisées au fil des temps pour atteindre leur plénitude au 18° siècle. D’autres techniques plus récentes sont néanmoins venues compléter ces pratiques ancestrales.
En effet, visant à l’origine à donner à l’objet en bois l’aspect de l’or massif (cf. le sarcophage de Touthankamon), la dorure a progressivement élargi ses horizons et les supports concernés : en peinture (retables, icônes, brocarts, …), en décors (lambris, décors en stuc, …), en extérieur (statues, éléments de façades ou de toitures, grilles, balcons, …), en miroiterie (feuille d’argent), en décoration intérieure, et en design contemporain.
Parallèlement, l’évolution des techniques du battage de l’or a permis d'obtenir des feuilles de plus en plus fines.
La Dorure à l'eau (à la détrempe)
Il s'agit là de la dorure d'art, technique ancestrale qui demande une vingtaine d’étapes préalables à la pose des feuilles dl’or, mais qui permet un rendu final très proche de l’or massif par les différentes nuances et l’utilisation de contrastes entre mats et brunis. Technique possible uniquement à l'intérieur et sur matériaux poreux, et qui obéit à des prescriptions assez précises : succession d’opérations (dégraissage, encollage, apprêtage, reparure, ponçage, adoucissage, assiettage, chiennage, …), multiplication des couches (mêlant colle de peau de lapin, craie, argile, eau, alcool, dans des proportions spécifiques et dégressives) et utilisation d’outils spécifiques (brosses, palette, coussin, fers à reparer, ébauchoir, traînard, appuyeux, mouilleux, pierre d'agate, …). Cette technique demande aussi des compétences en sculpture et une bonne connaissance des styles, qui font du doreur également un sculpteur-ornemaniste.
Selon les époques, selon le lieu, selon l’objet, selon le matériau, etc. des VARIANTES ont été / sont parfois utilisées en tout ou en partie : dorure sur blanc, dorure à la colle de poisson, dorure au kaolin, dorure à la caséine, dorure à l’œuf, …mais qui toutes suivent les grandes lignes de la dorure à la détrempe.
Selon les époques, selon le lieu, selon l’objet, selon le matériau, etc. des VARIANTES ont été / sont parfois utilisées en tout ou en partie : dorure sur blanc, dorure à la colle de poisson, dorure au kaolin, dorure à la caséine, dorure à l’œuf, …mais qui toutes suivent les grandes lignes de la dorure à la détrempe.
La Dorure à l'huile (à la mixtion)
Technique obligatoire pour des matériaux non-poreux ou des dorures extérieures. L’adhésion de la feuille se fait grâce à un vernis-résine à froid à base d’huile de lin siccativée. Technique plus rapide, même si des étapes préparatoires sont également nécessaires, mais qui donne un moins bon rendu final, mat et uniforme. De plus, cette technique présente l'inconvénient d'exiger de nombreuses semaines pour un séchage à coeur.
Des VARIANTES plus récentes sont les mixtions vinylique et acrylique, en phase aqueuse, elles aussi avec leurs avantages et inconvénients.
Des VARIANTES plus récentes sont les mixtions vinylique et acrylique, en phase aqueuse, elles aussi avec leurs avantages et inconvénients.
Dans la pratique
De nombreux objets des 19° et 20° siècles combinent plusieurs techniques et/ou variantes.
Dans certains cas de restauration muséale (plutôt qu'une restauration esthétique ou illusionniste) pour des objets d'exception, d'autres approches doivent être considérées, utilisant des matériaux modernes, notamment à base de polymères : dispersions acryliques, résines vinyliques (e.a. Paraloïd B-72), mica, etc. Ceci dans un souci de préservation du patrimoine, de façon à pouvoir dans le futur : 1) parfaitement distinguer aux rayons X ou infra-rouges les zones restaurées des zones d'origine ; 2) supprimer les restaurations si nécessaire (réversibilité) sans toucher aux zones d'origine (intégrité).
Dans certains cas de restauration muséale (plutôt qu'une restauration esthétique ou illusionniste) pour des objets d'exception, d'autres approches doivent être considérées, utilisant des matériaux modernes, notamment à base de polymères : dispersions acryliques, résines vinyliques (e.a. Paraloïd B-72), mica, etc. Ceci dans un souci de préservation du patrimoine, de façon à pouvoir dans le futur : 1) parfaitement distinguer aux rayons X ou infra-rouges les zones restaurées des zones d'origine ; 2) supprimer les restaurations si nécessaire (réversibilité) sans toucher aux zones d'origine (intégrité).